Favoriser le contact entre l’art et les gens

Le sculpteur Jean-Pierre Morin, entouré de Julie Suzanne Doyon et André Fortin d’IMAFA, lors du dévoilement de l’œuvre Nuée.

André Fortin, président d’IMAFA, a profité des travaux d’agrandissement et de rénovation des bureaux de sa société immobilière pour intégrer une œuvre d’art à l’extérieur. L’œuvre du sculpteur Jean-Pierre Morin, Nuée, a tout naturellement pris sa place dans une alcôve qui la rend visible tant de l’intérieur que de l’extérieur.

« Nous sommes, ma conjointe et moi, passionnés par l’art alors nous essayons de valoriser les artistes et leurs œuvres lorsque nous en avons l’occasion », explique M. Fortin. Il confie que son entreprise compte bien s’inspirer de la politique du 1 % pour les édifices publics et intégrer une œuvre d’art dans tous ses prochains projets de revalorisation ou de construction d’édifice locatif. « Une œuvre valorise un site et permet au public d’être en contact avec l’art. Ça ne prend pas de grands gestes, chaque petite chose compte », ajoute-t-il.

Pour ses bureaux dans le quartier Saint-Romuald, M. Fortin ainsi que sa conjointe et directrice générale de l’entreprise, Julie Suzanne Doyon, ont confié le mandat à Jean-Pierre Morin, sculpteur renommé dont plusieurs œuvres ornent des édifices publics dans plusieurs endroits au Canada. « Jean-Pierre nous a beaucoup fait apprendre, comprendre et apprécier l’art. Il est devenu, au fil des ans, un ami. Nous lui avons donc donné carte blanche à partir de quelques pistes. La sculpture qu’il a réalisée pour nous a un caractère féminin. Elle touche, elle communique avec les gens en plus d’embellir l’endroit. »

Le pouvoir insoupçonné d’une œuvre d’art

« Je suis très satisfait de l’intégration de Nuée chez IMAFA. Mes autres sculptures de ce type sont souvent sur des socles à 25-30 pieds de hauteur. Le fait qu’elle soit près des gens est un aspect qui m’a plu et que j’ai voulu exploiter, raconte Jean-Pierre Morin à propos de son œuvre. Souvent, on ne soupçonne pas le pouvoir d’une œuvre d’art : apaiser, réconforter, questionner, créer le malaise, faire appel à l’intelligence. En art, il ne faut jamais donner aux gens ce qu’ils attendent, il faut leur en donner plus. »

Cette œuvre est inspirée de celle que le sculpteur a créée en 2005 pour la Grande Bibliothèque (BAnQ) à Montréal. Elle est composée de tubes dont la dimension varie entre 2 et 8 pouces et a été pensée pour bien habiter l’espace disponible tout en pouvant être admirée de plus d’un point de vue.

« L’art public est très important parce que ça permet au public d’être en contact avec le travail de plusieurs artistes. Ici au Québec, la politique d’intégration des arts à l’architecture fait vivre beaucoup d’artistes, mais on a laissé cette charge à l’État. L’art public ajoute un élément de prestige. Ce n’est pas anodin, c’est un geste inspirant. Et si maintenant des particuliers et le milieu des affaires, comme IMAFA, s’y mettent, ça va être intéressant pour la diffusion de l’art. »


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