Voir au-delà du matériel

Le Comité Arts Affaires Lévis est composé à parts égales de gens issus du milieu des affaires ainsi que du milieu culturel. Parmi ceux-ci, Christine Boutin, directrice générale de la Maison natale de Louis Fréchette, lieu de diffusion culturelle et littéraire tout en étant un centre de référence sur l’œuvre et la vie de l’écrivain québécois Louis Fréchette.

« Souvent, quand les gens donnent, leur argent se transforme en biens matériels par exemple un équipement médical, des fournitures pour les moins bien nantis. En culture, il faut voir au-delà de ça. Oui, on amasse parfois de l’argent pour des pierres ou des murs, mais ce qu’on réalise avec ces dons, c’est tout le reste : le rayonnement, le patrimoine, la visibilité, l’attraction, la qualité de vie », rappelle d’emblée Christine Boutin.

Et pour créer ce rayonnement d’une ville, il est nécessaire que le milieu culturel et celui des affaires collaborent. Plus il y aura de collaborations, plus il y aura d’offres et plus les visiteurs resteront longtemps dans la région ce qui apportera son lot appréciable de retombées économiques.

Pour la Maison natale de Louis Fréchette, l’implication du milieu des affaires a fait une réelle différence. Cette petite maison mal en point qui accueillait des activités de diffusion littéraire, portée par une poignée de gens dédiés qui croyaient fermement au potentiel du lieu et de la mission, a pris son envol après une campagne majeure de financement. Et elle n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, multipliant les projets et partenariats.

« La maison ne serait pas là sans la communauté des gens d’affaires. Si elle touche maintenant 12 000 personnes par année, c’est grâce à eux. Elle est en voie de devenir un incontournable du milieu de diffusion littéraire au Québec, en plus d’assurer la pérennité d’une maison qui a vu la naissance d’un des personnages les plus importants de la littérature québécoise », souligne avec reconnaissance Christine.

Elle en profite pour ajouter que développer le plein potentiel d’un organisme culturel ne nécessite pas toujours de gros sous et que tous peuvent apporter leur contribution : « Le temps, le prêt d’équipement, la fourniture de matériel, l’expertise et l’accès à des réseaux de contacts ont tous autant de valeur pour nous. Tous ces gestes et actions sont tout autant de tapes dans le dos, de signaux forts qui disent “Continuez, on y croit” ».

Créer des ambassadeurs de notre milieu

« Investir dans la culture, c’est aussi créer des ambassadeurs de notre milieu. C’est surprenant à quel point les gens ne connaissent pas leur milieu, mais quand ils le découvrent, ils en sont fiers et en parlent ici, à leur entourage, et ailleurs », conclut Christine.


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