Le Comité Arts Affaires Lévis est composé à parts égales de gens issus du milieu des affaires ainsi que du milieu culturel. Parmi ceux-ci, Diane Blanchette, directrice générale de Diffusion culturelle de Lévis (DCL), organisme qui anime la salle de spectacle L’Anglicane et le Centre d’exposition Louise-Carrier depuis 1978.
« Nous sommes partenaires avec les entreprises. On ne demande pas la charité. Cette relation doit être gagnant-gagnant. Quand une entreprise décide de donner un montant à un organisme culturel, il ne faut pas que ce soit vu seulement comme une dépense. C’est un investissement dans sa notoriété », soutient Diane.
DCL a une image de marque, une reconnaissance dans le milieu lévisien. Elle prône des valeurs et est reconnue pour son service client, la qualité de son offre et son implantation dans le milieu. « S’associer à notre image, c’est ce qu’on offre aux entreprises qui deviennent partenaires de nos activités, en plus d’une certaine visibilité. On s’apporte mutuellement quelque chose », ajoute-t-elle. Pour une entreprise, investir en culture c’est donc choisir d’investir dans quelque chose qui lui ressemble. En s’associant à un organisme qui partage ses valeurs, l’entreprise vient renforcer celles-ci en plus d’être un bon citoyen corporatif qui contribue à la qualité de vie de son milieu.
L’apport du privé fait une réelle différence
Il faut dire que l’apport de l’entreprise privée dans la diffusion culturelle fait toute une différence. « Même si on est subventionné, l’apport des partenaires privés contribue à la diversité de notre programmation. En parrainant des séries de spectacles, l’entreprise privée nous aide à maintenir des prix de billets compétitifs et de donner une visibilité à des disciplines parfois moins fréquentées tout en faisant nos frais », explique Diane.
Et que dire des arts visuels, le parent pauvre des disciplines artistiques. « Nous ne bénéficions pas de subventions spécifiques pour les arts visuels mis à part la subvention de la Ville de Lévis pour notre fonctionnement. C’est donc un secteur d’activité qui ne fait évidemment pas ses frais. L’apport du privé y est d’autant plus important. Il est extrêmement précieux pour nous », poursuit Diane.
DCL peut compter sur des partenaires fidèles qui renouvellent leur engagement, dont certains de façon triennale. « Elles ne nous doivent rien ces entreprises. Si elles reviennent, c’est certainement parce qu’elles ont quelque chose à y gagner. Et de notre côté, tous les deux ans, nous organisons une soirée reconnaissance pour les remercier et reconnaître publiquement leur apport », conclut avec reconnaissance Diane.